La forte hausse des prix de l’électricité en Europe a temporairement renforcé la rentabilité des actifs renouvelables, en particulier ceux sortant de contrats subventionnés. Cette situation relance l’idée que solaire et éolien pourraient devenir compétitifs sans soutien public.
Mais l’augmentation de leur part dans le mix entraîne une baisse des capture prices : ces prix, pondérés par la production réelle des actifs, chutent lorsque le soleil brille ou que le vent souffle, car ils font baisser les prix spot au moment de leur production. Cela fragilise le modèle économique des renouvelables à long terme.
La solution ? Le développement massif de flexibilités comme les batteries, l’effacement de consommation, ou la recharge pilotée des véhicules électriques. Ces dispositifs permettent de stocker l’électricité excédentaire pour la restituer en période de tension, stabilisant ainsi les prix et préservant la valeur des renouvelables.
Reste à savoir si le design actuel du marché incite suffisamment à investir dans ces flexibilités, ou s’il faut l’adapter pour garantir le succès de la transition énergétique.