SMR et AMR
Retour sur 2024
L’année 2024 a été marquée par plusieurs événements importants pour les AMR/SMR, notamment :
- En France :
- Extension du soutien du programme France 2030 à 11 concepts d’AMR et SMR
- Demande d’autorisation pour l’installation d’un réacteur Jimmy Energy pour alimenter en chaleur la coopérative sucrière Cristal Union
- A l’international :
- Accords (respectivement de financement et d’achat d’énergie) entre acteurs du numérique et concepteurs de SMR/AMR (Amazon/X-Energy et Google/Kairos Power) dans la perspective d’alimenter en électricité des data centers hyperscale
- Passage d’étapes de projets en Pologne, notamment entre OSGE et Aecon/AtkinsRéalis/GE Hitachi (accord de coopération) et pour les SMR de Rolls Royce (accord de principe des autorités polonaises)
L’abandon d’un premier projet de NuScale aux Etats-Unis en 2023, la réalisation d’un audit destiné à préparer la deuxième phase de subventions du programme France 2030 et la décision d’EDF de « remettre à plat » la conception du SMR Nuward ont néanmoins rappelé la difficulté du chemin à parcourir pour les acteurs du secteur.
Perspectives pour 2025
Outre la désignation des bénéficiaires de la seconde phase du programme France 2030, 2025 devrait également voir l’activité commerciale de ces sociétés se développer en Europe : plusieurs sites ou clusters de sites à travers l’Europe envisagent les SMR/AMR comme solutions de décarbonation à moyen et long terme, que ce soit pour la production locale d’électricité ou de chaleur, ou en cogénération.
Les utilisateurs pourraient être des industriels, mais aussi des réseaux de chaleur, et des filières émergentes comme le CCUS par régénération d’amines et l’électrolyse d’hydrogène.
Néanmoins, plusieurs défis restent à relever :
- Adéquation des concepts avec les critères techniques des différents utilisateurs (température, pression, puissance, possibilité de suivi de charge)
- Contraintes techniques (accès foncier, eau etc)
- Compétitivité vis-à-vis des alternatives décarbonées
- Adéquation avec les calendriers de décarbonation des utilisateurs intéressés
Nucléaire de grande capacité
Retour sur 2024
Si 2024 a marqué l’entrée en phase de démarrage de l’EPR de Flamanville, elle a également rappelé l’intensité de la concurrence internationale dans le secteur, illustrée par la décision de la République Tchèque de retenir le concepteur coréen KHNP pour la construction de deux réacteurs.
Perspectives pour 2025
En France, la question principale porte sur la confirmation des coûts et du calendrier de développement des réacteurs EPR2.
Pour 2025, EDF a acté une importante baisse de l’enveloppe d’investissements alloués aux travaux d’ingénierie préparatoires.
Pour les années suivantes, le calendrier dépendra de la capacité de l’Etat à décider des modalités de financement (prêt à taux zéro ou avance remboursable). La décision, initialement prévue le 10 décembre 2024, a été reportée et pourrait être affectée par les difficultés budgétaires et par l’absence de consensus politique, alors qu’elle engagera l’Etat sur le long terme.
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